Faille, tirage argentique sur dibond, 100cm x 66cm, 2021-2023

Faille 1,  2021
Faille 2, 2021
Faille 3, 2022
Faille 4, 2022
Faiille 5, 2022
Faille 6, 2023
  Faille explore un monde débarassé de l’être humain, mais où subsiste sa trace, comme s’il avait soudainement disparu, sans qu’on ne sache comment ni pourquoi.  La série se distingue par un geste radical : la déchirure du négatif photographique. La réalité interrompt la réalité de l’image. Elle ramène le geste, faisant écho à un medium autrement acheiropoïète. Cet artifice invite le spectateur à imaginer une histoire, mais aussi à remettre en question ses liens avec les souvenirs. Il nous incite à prendre conscience de la nature éphémère du photographique et à reconnaître que ce ne sont que des représentations du réel et non pas la réalité elle-même. Les paysages présentés sont des lieux familiers qui offrent la possibilité pour le spectateur de projeter ses propres souvenirs, ses propres récits et ses propres significations.
To create is to remember, 16,5 cm x 13 cm x 2 cm, 2024 projet de résidence, rouvrir le monde
DRAC PACA, soutenu par le ministère de la culture
Avez-vous oublié votre mot de passe ? , 70cm x 50xcm,2024
A pointless question appears on the screen.

Facial recognition and automated authentication systems make forgetting paradoxically impossible.

By delegating the handling of our memories to machines, what is left of our own perception of the past?

Memory, fragmented and transformed, ends up blurred, distorted and out of focus.

Empty Orchestra, 2min38, 2025 
Empty Orchestra est une vidéo au format karaoké qui réemploie les codes visuels emblématiques des années 1980-1990 : fond bleu, texte jaune, et rythme de défilement familier des paroles. Chaque image contient un extrait de paroles issu d’une chanson connue ; mis bout à bout, ces fragments composent une nouvelle chanson, mélancolique, malgré son apparente légèreté. Privée de son, l’œuvre sollicite la mémoire du·de la spectateur·rice, qui est invité·e à reconstituer  les mélodies. L’œuvre explore la dimension inconsciente de l’apprentissage des langues à travers la pop culture : comment, bien avant la grammaire, ce sont les refrains radiophoniques et les paroles répétées qui construisent une première forme d’intimité avec une langue étrangère. Empty Orchestra ; traduction littérale du mot japonais "karaoké", devient un espace de collage émotionnel, révélant la tristesse latente des tubes populaires et interrogeant notre rapport au langage, à la mémoire et à la traduction culturelle.